Extrait de Revue de Presse "Mangues : la filière bio trace sa voie"

Une de mes collègues au bureau est chargée de faire une revue de presse hebdomadaire, j'en profite donc pour "pomper" et resdistribuer les infos! C'est moi qui ajoute les photos.

Article publié dans "L’Essor"

Le mouvement biologique fait son chemin dans notre pays. « Du coton bio » à « la mangue bio », les cultures sans produits chimiques ont de plus en plus d’adeptes chez nous comme ailleurs. Cette tendance est soutenue par le Mouvement biologique malien (Mobiom). C’est le cas pour la mangue biologique. Pour la promotion de cette filière, Mobiom apprend aux paysans les techniques d’exploitation des mangues biologiques dans ses zones d’intervention. Grâce à l’ONG, des producteurs de mangue ont appris à maîtriser les techniques agronomiques très spécifiques, en renonçant à tout produit chimique.

Le Mouvement biologique malien réunit en son sein des coopératives dans les cercles de Kolondièba, Bougouni et Yanfolila. A Bougouni, le Mobiom regroupe 76 coopératives dont 73 se consacrent à la production de coton bio. Cette filière occupe 8000 producteurs. Les 3 autres coopératives regroupent les producteurs de mangue biologique. Ces producteurs exploitent plus de 5000 hectares de terre. Le Mobiom travaille avec l’ONG suisse, Helvetas-Mali, pour la promotion des filières biologiques.

Le village de Dionkala, une localité située à 20 km de la ville de Bougouni et 60 kilomètres de Yanfolila, est un grand producteur de mangue. On le voit dès l’entrée du village. La route est bordée des deux côtés par de grands vergers de mangues qui s’étendent à perte de vue. La présence de ces vergers produit une fraîcheur et un parfum très agréables. A une certaine période de l’année, le quotidien se focalise sur les mangues. Les hommes font la cueillette. Les enfants sont chargés du ramassage. Les femmes s’occupent du tri et de la sélection des meilleurs fruits. A Dionkala, la production de la mangue est une affaire familiale. Et chacun y trouve son compte. La saison de la mangue dure 4 mois (avril-juillet). Koman Samaké est le plus grand producteur de mangues biologiques à Dionkala. Son verger couvre plus de 40 hectares. Il s’agit également d’un des plus vieux vergers du village dont l’existence remonte à plus de 30 ans. On y trouve nombre variétés de mangues aux noms exotiques : Amélie, Kent, Keitt, Tommy, Atkins, Haden.

Le jour de notre passage dans le verger, la famille Samaké recevait de gros clients. Tous les membres de la famille étaient occupés à charger des camions venus de Kayes, du Burkina Faso et de Mauritanie. Certains s’affairaient au ramassage, d’autres à la sélection des fruits. A côté, les propriétaires de mangues et leurs clients étaient lancés dans d’interminables marchandages. Une cliente venue du Burkina Faso explique pourquoi elle choisit les mangues des Samaké : « Ici, nous achetons des mangues biologiques sans engrais, ni autres produits chimiques. Ces mangues se conservent mieux et sont de très bonne qualité. Elles répondent aussi aux normes phytosanitaires exigées pour l’exportation. Mais les mangues que j’achète aujourd’hui ne sont pas destinées à l’exportation. Elle seront écoulées sur le marché burkinabé ».

Du coup, je prévois une petite visite à Dionkala quand j'aurai le temps!

Comments

[poupounetterouei]

J'ai vraiment très envie d'aller manger des mangues sur place au Mali!
Bisous.